FAQ
L'avant-AMP
1) Mon conjoint et moi-même cherchons à concevoir un enfant, devons-nous suivre des
consignes particulières avant et pendant le traitement (alimentation, alcool, tabac...) ?
Dès la prise en charge en AMP, il vous sera demandé de stopper la consommation de tabac et d’alcool, ainsi que d’adopter une alimentation équilibrée.
2) Le surpoids joue-t-il sur mes chances de concevoir en AMP ?
Le surpoids diminue les chances de réponse aux traitements et les chances de grossesse, et augmente le risque de fausses couches et d’autres complications pendant la grossesse. Faire attention à son alimentation est capital en AMP.
3) Puis-je voyager avant une prise en charge en AMP?
Vous pouvez voyager avant votre traitement. Il faudra cependant éviter certaines zones hors de l’Europe (Asie du SE, Indonésie, Afrique centrale, Amérique Latine, Amérique Centrale, Iles tropicales), 3 mois avant le traitement, cela étant dû à la présence de virus comme le Zika.
Les conditions de prise en charge en AMP
1) Jusqu'à quel âge peut-on réaliser une AMP ?
Pour les couples homo ou hétérosexuels et les femmes non mariées :
*Fin des inséminations intra-utérines et transferts d’embryons le jour des 45 ans pour les femmes et 60 ans pour les hommes
*Fin des ponctions d’ovocytes le jour des 43 ans pour les femmes et 60 ans pour les hommes
2) Quelles sont les limites de la prise en charge par la sécurité sociale ?
Seules 6 tentatives d’inséminations et 4 tentatives de FIV sont remboursées par la Sécurité sociale. Une tentative de FIV correspond à une ponction ovarienne avec au moins 1 transfert d’embryon.
3) Dans le cadre d’une AMP, peut-on être pris en charge si l’un des conjoints a le VIH, une hépatite B ou C ?
Oui, mais la ponction/le transfert seront effectués au CHU de Nantes en risque viral pour des mesures de sécurité de transmission. Le CHU de Nantes n‘est pas habilité pour une prise en charge lors d’une infection au VIH.
Echographie (CFA, échographie de monitorage, échographie de début de grossesse)
L’échographie sera effectuée par voie endovaginale par souci de précision.
1) Est-ce douloureux ?
Non, l’échographie par voie abdominale ou vaginale est indolore.
2) Faut-il venir la vessie pleine ou vide ?
Il est préférable d’avoir la vessie vide.
3) Y a-t-il des risques ?
Non, veillez simplement à signaler toute allergie au latex. Il n'y a également pas de risque pour la grossesse lors d'une échographie par voie vaginale.
Hystérosalpingographie
1) Est-ce douloureux ?
La sensation de douleur varie d’une patiente à l’autre et selon la facilité avec laquelle les trompes sont opacifiées. Elle est liée au passage du produit et peut durer quelques heures. La douleur ressemble à celle ressentie pendant les règles. Un anti-inflammatoire en l’absence de contre-indication peut tout à fait être prescrit pour la prévenir.
2) Y a-t-il des risques ?
Cette radio est pratiquée dans des conditions d’asepsie strictes.
En cas d’infection récente de l’utérus ou des trompes, l’examen est à différer. Par ailleurs cet examen ne doit pas être effectué en cas d’allergie aux produits iodés. Dans certains cas, un antibiotique pourra vous être prescrit à l’issue de l’examen
3) A quel moment du cycle ?
L’examen se fait en fin de règles obligatoirement pour s’assurer de l’absence de grossesse. Un test sanguin de dépistage de grossesse vous est généralement demandé en complément par le centre de radiologie.
Les bilans sanguins
1) Quel est le délai pour obtenir le résultat ?
Ce délai dépend du type d’analyse. La plupart des résultats d’analyse seront disponibles le jour même. Certains examens nécessitent un délai plus long en particulier les examens génétiques et cytogénétiques.
La prise de sang effectuée lors du bilan de début de cycle est à faire à jeun. Celles effectuées en même temps que l’échographie de monitorage ne sont pas à faire à jeun.
2) J’ai déjà fait des sérologies et mon médecin me les prescrit à nouveau. Je ne comprends pas pourquoi ?
La réglementation impose que les sérologies pour le VIH, la syphilis et les hépatites B et C soient réalisées régulièrement avant chaque tentative d’AMP.
La stimulation ovarienne
1) Comment être sûre que je suis bien au 1er jour du cycle ?
C’est le 1er jour des saignements rouges francs, mais si vous décalez de 24h, ce n’est pas très important.
2) Quels peuvent être les effets secondaires des traitements ?
Dans la majorité des cas, vous ne ressentirez rien, les effets sont toutefois très variables d'une femme à l'autre et en fonction de la dose utilisée. Il peut survenir un hématome au point d'injection, d'éventuelles allergies, de la fatigue (surtout vers la fin du traitement), des douleurs ou une sensation de gonflement dans le bas du ventre. Il est également possible de ressentir des maux de tête. Les changements d’humeur sont très variables selon les patientes.
Si la stimulation est trop forte, un risque d’hyperstimulation peut survenir.
Comme tout traitement hormonal, le risque thrombotique artériel et veineux est augmenté, encore plus si consommation de tabac ou surpoids.
3) Puis-je prendre des médicaments pendant ma prise en charge ?
Demandez à votre médecin pour toute prise de médicaments en dehors de sa prescription.
4) Puis-trouver les traitements à la pharmacie proche de mon domicile ?
La pharmacie proche de votre domicile n’aura pas le stock de ces traitements. Il vous faudra les commander 24 à 48h à l’avance.
5) Dois-je garder le traitement au frais ?
Cela dépend des produits. Lisez les notices et/ou demandez conseil à votre pharmacien. Dans tous les cas, les produits ne doivent pas être exposés au dessus de 25°C.
6) J’ai des douleurs pendant la stimulation, que dois-je faire ?
En cas de douleurs, vous pouvez prendre du spasfon ou du doliprane. Si les douleurs ne passent pas suite à la prise des antalgiques, il faut contacter le secrétariat pour en discuter avec votre médecin ou vous rendre aux urgences les plus proches.
7) Je me suis trompée dans mes injections, que dois-je faire ?
Il vous faut contacter au plus vite le secrétariat qui vous indiquera la conduite à tenir.
8) J’ai rendez-vous pour réaliser une prise de sang et une échographie de monitorage pendant ma stimulation. Dois-je être à jeun ?
Vous pouvez prendre votre petit déjeuner avant de venir réaliser ces examens. Il n’est pas nécessaire de boire beaucoup avant l’échographie.
9) J’ai eu une prise de sang et une échographie ce jour, vais-je être contactée pour confirmer mon traitement ?
Vous serez contactée par le secrétariat les jours où vous effectuez une échographie, entre 14h et 16h. Nous vous indiquerons s'il est nécessaire de modifier la dose, de rajouter un traitement, la date de la prochaine échographie ou de réaliser le déclenchement.
10) Puis-je faire du sport pendant le traitement ?
Vous pouvez faire du sport pendant toute la durée du traitement, sauf les sports à risque de traumatisme abdominal.
11) Puis-je avoir un arrêt de travail ?
L’arrêt de travail est l’exception, il doit être adapté à la situation médicale. En revanche un certificat justifiant votre présence à un RDV médical peut-être délivré. La loi prévoit cette situation.
IIU
1) Est-ce douloureux ?
Non, le franchissement du col ne nécessite pas d’anesthésie, le cathéter utilisé est souple et fin.
2) En cas d’échec, combien de temps devons-nous attendre pour une nouvelle insémination ?
Les inséminations peuvent être réalisées sans faire de pause entre chaque cycle.
3) Mon insémination est prévue, quel délai d’abstinence sexuelle faut-il respecter ?
Il faudra respecter un délai compris entre deux et cinq jours d’abstinence.
4) Mon insémination est prévue, des documents sont-ils à apporter le jour du geste ?
Vos papiers d’identité sont indispensables et donc à présenter le jour de l’insémination. Pour les couples, la présence de l’autre membre du couple avec ses papiers d’identité est également nécessaire.
5) Mon insémination est prévue, dois-je avoir la vessie pleine?
Il ne faudra effectivement pas avoir la vessie vide pour la réalisation de l’insémination. Il sera donc nécessaire de boire quelques heures avant. Néanmoins, il ne faut pas que celle-ci soit remplie au point de vous donner une envie pressante d’uriner.
FIV- La ponction ovarienne
1) Ma ponction ovocytaire est prévue, quel délai d’abstinence sexuelle faut-il respecter ?
Il faudra respecter un délai compris entre deux et cinq jours d’abstinence.
2) Ma ponction est prévue, des documents sont-ils à apporter le jour du geste ?
Vos papiers d’identité sont indispensables et donc à présenter le jour de la ponction. Pour les couples, la présence de l’autre membre du couple avec ses papiers d’identité est également nécessaire.
3) Quels sont les risques ?
Il existe comme dans tout geste invasif un risque infectieux. Celui-ci reste très rare cependant. En cas d’endométriose, une antibiothérapie préventive sera réalisée. Enfin un risque hémorragique, de plaie viscérale, existe selon le profil des patientes traitées.
4) Faut-il être arrêtée après ?
Non, dans la très grande majorité des cas la patiente reprend son activité le lendemain. Un bulletin d’hospitalisation vous sera remis pour le jour de la ponction et fera office d’arrêt de travail pour la journée.
5) Est-ce que la ponction ovarienne est douloureuse ?
Le centre a fait le choix de réaliser les ponctions sous anesthésie locale, en complément d'une prémédication au préalable par des antalgiques per os. Cela réduit le temps opératoire, et les risques de l'anesthésie générale. Un complément par gaz hilarant (Protoxyde d’azote) peut-être réalisé si nécessaire. Chez de rares patientes (endométriose sévère et douloureuse, ovaires peu accessibles), la ponction sera réalisée sous anesthésie générale.
6) Y a-t-il des cicatrices après la ponction ?
Non, le geste passe par les voies naturelles et ne génère pas de cicatrices.
7) Y a-t-il un saignement après la ponction ?
Oui, très modéré, mais qui n’est pas lié à des règles. Cela ne compromet pas les chances du transfert d’embryon quelques jours après.
8) Mon conjoint peut-il m’accompagner ?
Le conjoint accompagne obligatoirement la patiente en hôpital de jour. Il se rend ensuite au laboratoire pour le recueil de sperme. Au moment de la sortie de l’hôpital, il est le seul habilité à conduire.
FIV- Le transfert embryonnaire
1) Est-ce que le transfert est douloureux ?
Ce geste est indolore et ne nécessite pas d’anesthésie.
2) Est-ce que je peux vivre normalement après un transfert ?
Nous vous recommandons de vivre normalement, mais sans excès d’alcool, de sport...
Le tabac doit être cessé idéalement bien avant le début des traitements afin de favoriser la qualité embryonnaire. Les rapports sexuels sont toujours possibles.
3) Je vais faire un transfert d’embryon congelé, dois-je mettre les deux ovules de progestérone le matin avant de venir ?
Comme prescrit sur votre ordonnance, il faudra mettre deux ovules le matin du transfert. Il faudra en remettre deux autres le soir jusqu’à 12SA
4) Je viens de faire mon transfert d’embryon et je saigne avant la date du test de grossesse. Dois-je quand même faire la prise de sang ?
Il faut quand même faire la prise de sang à la date indiquée : les saignements ne signifient pas l’absence de grossesse. Il faut également continuer les traitements prescrits. Dès réception des résultats du test de grossesse, qu’il soit positif ou négatif, appelez le secrétariat qui vous donnera les consignes à suivre.
FIV- La congélation embryonnaire
1) Mes embryons sont congelés et je souhaite effectuer un transfert, qui dois-je contacter ?
Pour effectuer un transfert d’embryon congelé, vous devez tout d’abord prendre RDV avec votre médecin, afin que celui-ci vous prescrive le traitement. Suite à ce RDV, il faudra suivre le protocole et contacter le secrétariat le premier jour de vos règles.
S'il n'y a pas/plus d'embryons congelés, il faudra également reprendre RDV avec votre médecin pour discuter d'une nouvelle stimulation. Les transferts d'embryons congelés peuvent être réalisés sans faire de pause entre chaque transfert si échec du précédent.
2) Il y a-t-il un danger pour les embryons lors de la décongélation ?
Il peut arriver que les embryons ne survivent pas au processus de congélation et de décongélation. Dans ce cas nous décongelons un nouvel embryon pour votre transfert. Si malheureusement aucun embryon ne survit à ce processus, le transfert sera annulé.
2) Que deviennent mes embryons congelés ?
Tous les ans, vous recevrez un courrier du laboratoire, vous demandant quelle prise en charge vous désirez pour vos embryons. Vous pouvez faire le choix de continuer leur conservation, en vue d’une grossesse future, d’arrêter leur conservation ou de les donner (à un autre couple ou à la recherche). Il est donc très important de nous signaler tout changement d’adresse.
Taux de réussite
1) Quelles sont les chances de grossesses ?
Les chances de tomber enceinte après une induction simple sont de 18 % par cycle et pour l’insémination 13% par cycle en intra-conjugal (chiffre de Fertiloa en 2019).
Les chances sont de 16 % par cycle avec sperme de donneur (chiffre du CHU de Nantes en 2019).
Les chances de grossesse après une FIV ou après une ICSI sont en moyenne 31 % par transfert frais, et 26% par transfert congelé (chiffre du CHU de Nantes en 2019).
2) Pourquoi ça n'a pas marché ?
La plupart des embryons ne s'implantent pas. Seuls 20 à 30% d'entre eux permettent une grossesse, avec ou sans AMP.
Un embryon est défini par son aspect morphologique. Il peut être de belle apparence et anormal génétiquement, ceci n'est pas visible, et peut expliquer son absence d'implantation.
Vous ferez le point avec votre médecin le, pour voir si des causes d'échec éventuelles peuvent être diagnostiquées et corrigées. Il existe des facteurs délétères sur lesquels vous pouvez influer (tabac, cannabis, alcool, drogues, poids, sommeil, alimentation...). L'âge de la femme est un des principaux facteurs influents sur le taux de succès.
Le stress en AMP
Les parcours d'AMP, ou votre vie personnelle, sont susceptibles de générer un état de tension ou de stress. C'est légitime. Si vous le souhaitez, il existe des accompagnements, qui peuvent améliorer votre bien-être (hypnose, psychologue, acupuncture...) N'hésitez pas à solliciter notre équipe à ce sujet.
Après l'AMP
1) Ma grossesse sera-t-elle suivie dans le centre ?
Après un 1er contrôle échographique précoce (4 à 6 semaines après le transfert), la grossesse est suivie comme une grossesse spontanée. Vous pourrez donc vous faire suivre dans la maternité ou par un gynécologue/sage-femme de ville/médecin traitant.
2) Y a t'il des effets à long terme de la prise en charge en AMP ?
La littérature scientifique ne montre pas d'effets négatifs à long terme sur les couples pris en charge en AMP
Santé des enfants issus d'AMP
Consultez la brochure d’information de l’Agence de la biomédecine sur la santé des personnes nées après une assistance médicale à la procréation :
https://www.agence-biomedecine.fr/IMG/pdf/brochure_patients_personnes-nees-amp.pdf